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Portrait Maurice Charles GERARD

Enfant de GERARD Charles, journalier, et de BALMELLE Julie, bonnetière, GERARD Maurice Charles naît le 7 octobre 1894 au domicile familial alors situé au 41 rue Geoffroy Villehardouin. La famille s’installe ensuite au 14 rue des Deux Paroisses. En 1906, le 30 mars, Julie BALMELLE décède. Maurice Charles est alors âgé de douze ans. Quelques années plus tard, son père meurt, laissant son fils et ses deux filles aux soins de l’Assistance Publique de l’Aube.

En 1914, lorsque la guerre éclate, Maurice Charles GERARD a quitté Troyes pour Roiffé, Vienne, où il exerce la profession de maréchal-ferrant. Il conserve cependant des liens avec l’Aube où résident toujours ses deux sœurs ainsi qu’une tante. Le 5 septembre, le bureau de recrutement de Châtellerault incorpore Maurice Charles GERARD au 45e Régiment d’Artillerie de Campagne (45e R.A.C.), commandé par le colonel CONSIGNY.

Le 45e R.A.C. constitue l’Artillerie de Corps de la Ve Armée et, à ce titre, est composé de quatre groupes de trois batteries . Chaque batterie est formée de quatre canons de 75mm. Le Régiment dispose donc en théorie de quarante-huit pièces. Maurice Charles GERARD rejoint effectivement le Régiment le 13 septembre 1914 dans les environs de Bussy-la-Côte, Meuse (aujourd’hui Val-d’Ornain) où il est alors affecté au 2e Groupe, 6e Batterie en tant que canonnier-servant 2e classe.

Entre 1914 et 1915, le Régiment est engagé dans de nombreuses batailles, en Argonne, puis en Champagne. En 1916, il participe à la bataille de la Somme où GERARD Maurice Charles est blessé le 29 septembre. Son comportement lui vaut une citation. En avril 1917 le 45e R.A.C. prend part à la bataille du Chemin des Dames.

Le début de l’offensive planifiée par le général NIVELLE est fixé au 16 avril, à 6h. La veille au soir, le 2e Groupe se porte aux positions qu’il doit occuper avant le début de l’attaque. Celles-ci s’échelonnent entre la route Pontavert – Gernicourt et la butte aux Vents, à quelques kilomètres au Nord de l’Aisne. Le fleuve est franchi par la passerelle de la ferme de la Pêcherie et les nouvelles positions sont sommairement aménagées durant la nuit. Les canons sont également réapprovisionnés à hauteur de douze mille coups en tout.

Les objectifs du lendemain assignés trois batteries du groupe sont d’appuyer la progression du 82e Régiment d’Infanterie en direction de Juvincourt puis de procéder à une reconnaissance le long de La Miette en direction des fortifications de Damary.

Le 16 avril, à 6h30, soit trente minutes après le départ des fantassins, les canons du 2e Groupe débutent le tir. Rapidement, l’artillerie allemande riposte, effectuant des tirs de barrages et de contre-batterie afin d’enrayer l’attaque française. Un obus touche la position de la 6e Batterie, tuant le canonnier-servant GERARD. Le 30 avril 1916, celui-ci est une nouvelle fois cité pour actes de bravoure et décoré à titre posthume de la Croix de Guerre. Son corps est inhumé provisoirement non loin de son lieu de décès, à l’extrémité Est du boyau de la Miette.

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