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Troyes, centre de transit

Troyes centre de transitVoir l'image en grandL'ensemble des voies de communication fût placé dès les premiers jours du conflit sous le contrôle exclusif de l'armée. Le 2 août 1914, la Compagnie des Chemins de Fer de l'Est était réquisitionnée.

Les gares régulatrices de Troyes et de Saint-Julien-les-Villas acheminèrent dans un va-et-vient incessant de convois, un nombre extraordinaire de troupes et de matériel vers le front dès le début de l'offensive. Dans l'autre sens, les blessés étaient triés à Troyes, les plus gravement hospitalisés dans les hôpitaux sur place, les autres évacués vers le centre de la France. Suivant l'évolution des combats, on put dénombrer plus de cent trains par jour.

L'offensive française brisée, la poussée des forces allemandes entraîna la retraite de la totalité des divisions françaises.

Il s'ensuivit un formidable encombrement des routes et du réseau ferroviaire du Nord-Est. L'exode des civils fuyant l'occupation allemande accentua cette situation. Le 3 septembre 1914, le généralissime Joffre quitta le Grand quartier général de Bar-sur-Aube pour se rendre au Quartier général de la 5ème armée situé à Sézanne. Les voitures de l'Etat-Major s'arrêtèrent à Troyes sur le haut pont qui franchit la voie ferrée, Joffre constata avec effroi les files interminables de wagons bondés de troupes immobilisées. Il s'agissait du 4ème corps d'armée immobilisé huit heures durant avant de rejoindre la 6ème armée. Ce convoi devait mettre vingt-quatre heures pour parcourir dix kilomètres. Face à cette semi-paralysie des transports, il était hors de question de reprendre  l'offensive dans l'immédiat.